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Léo Ferré !

Chanteur hors du commun, Léo Ferré reste encore aujourd'hui l'un de ces interprètes qui ont marqué leur époque d'une emprunte indélébile. En avril 1978, le poète qui savait allier violence et poésie s'est produit accompagné par un orchestre symphonique, sur la scène des arènes de l'Agora d'Evry. J'ai eu la chance d'assister à ce récital et d'immortaliser quelques rares photos.

 

 

 

C'est extra (extrait)

Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra
Un moody blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller

 



 

Léo Ferré est né le 24 août 1916, dans la Principauté de Monaco. Son père, Joseph, était directeur de casino. Sa mère, Marie, possédait un atelier de couture. A l'âge de neuf ans, le jeune Ferré est envoyé comme pensionnaire au collège Saint-Charles de Bordighera, en Italie. Léo supporte mal la discipline rigoriste de cet internat français. A l'automne 1935, il monte à Paris pour suivre des études de droit qui aboutiront, en 1939, à l'obtention du diplôme de Sciences Politiques.

 

 

 

 

A Evry, Léo Ferré avait dirigé un orchestre symphonique.

 

C'est toutefois dans la chanson que Léo Ferré va pleinement s'exprimer. Avec la sortie du disque "Ferré 64", le chanteur fera merveille avec des titres comme "Franco la muerte", "Sans façon" et "Mon piano". Tel un rebelle qui exprime avec poésie, les violences rentrées et les "coups de gueule" d'un anarchiste, Léo Ferré ne renie pourtant pas les facilités que lui procurent l'argent. Les événements de mai 68 marqueront profondément l'artiste. Ainsi, il se produira le 10 mai, lors du célèbre gala des anarchistes à la Mutualité. Toutefois, Ferré restera toujours distant par rapport à la politique.

 

Paname (extrait)

On t'a chanté sur tous les tons
Y'a plein d'parol's dans tes chansons
Qui parl'nt de qui de quoi d'quoi donc
Paname
Moi c'est tes yeux moi c'est ta peau
Que je veux baiser comme il faut

Dans les années 70, Léo Ferré restera en phase avec son époque. Il ne cachera pas un certain intérêt pour la pop music qu'il a découvert avec les Beatles et les Moody Blues. Quelque peu lassé par les récitals en solo, il commencera à tourner avec "Zoo", un groupe pop français. Ferré estimait que c'était une façon neuve de concevoir la musique liée à une pensée jeune et libérée. Cela lui permettra d'avoir les faveurs d'un public renouvelé et beaucoup plus jeune.

 

 

 

 

 

En avril 1978, le public des Arènes de l'Agora d'Evry a beaucoup apprécié le récital de Ferré.

En 75, commence pour l'artiste une nouvelle aventure musicale. En effet, il entreprend de diriger un véritable orchestre symphonique, celui de Montreux en Suisse. A l'automne, il poursuit cette expérience en Belgique, puis au Palais des Congrès à Paris. Les spécialistes de la musique classique ne lui pardonnent pas cette incursion dans leur pré-carré, ce qui blesse énormément l'artiste.

 

Vingt ans (extrait)

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérienc' des parents
On se fout du tiers comm' du quart
On prend l'bonheur toujours en r'tard
Quand on aim' c'est pour tout' la vie
Cett' vie qui dur' l'espac' d'un cri

De 1976 à 1990, Léo Ferré va publier différents disques chez CBS, puis RCA et enfin EPM : "Ma vie est un slalom" en 79, "La Violence et l'ennui" en 80, "les Loubards" en 85, "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" en 86, "Les Vieux copains" en 90. Installée définitivement en Toscane avec sa femme Marie-Christine, la famille du chanteur va s'agrandir. C'est à l'âge de 77 ans, le 14 juillet 1993, que Léo Ferré nous a quitté. Il n'a pas survécu à une maladie déclarée en 1992. A l'époque, le mal l'avait empêché de faire son retour sur la scène du Grand Rex, à Paris.

Photos : Bernard Gaudin ©

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Léo Ferré en concert aux Arènes de l'Agora d'Evry, en avril 1978.