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Rencontre avec Michel Aumont !

Le 26 novembre 2004, Michel Aumont s'est arrêté au Théâtre de Corbeil-Essonnes pour jouer, avec Christophe Malavoy, la pièce "Le Jour du destin". A cette occasion, le comédien âgé aujourd'hui de 68 ans a accepté de répondre, avant la représentation, à quelques questions que je lui ai posées dans sa loge.

Bernard Gaudin : Michel Aumont, vous êtes un homme de théâtre ou de cinéma ?

Michel Aumont : J'ai une formation d'homme de théâtre. J'ai fais du théâtre pendant très longtemps, à la Comédie Française, entre autres, où je suis resté de très nombreuses années. Puis on est venu me chercher pour faire du cinéma, en 1973 ou 1974. J'ai fais du cinéma et de la télé, mais j'ai toujours une préférence pour le théâtre. Il faut dire que je suis mieux servi au théâtre où on me donne des premiers rôles. Au cinéma ou à la télé, j'ai plus souvent des seconds rôles. Mais de toute façon, comme travail, je préfère le théâtre.

Que vous apporte le théâtre par rapport au cinéma ?

Michel Aumont : Il y a tout d'abord les répétitions. Au théâtre, on répète un mois et demi ou deux mois, on cherche son personnage. C'est une période amusante, intéressante. Des fois, cela se passe plus ou moins bien, çà dépend avec qui l'on se trouve. C'est une période intéressante qu'on n'a pas au cinéma où il faut jouer dès qu'on arrive ! Et puis après, il y a évidement le public, la continuité de la représentation qu'il n'y a pas au cinéma. Et la présence vivante du public, c'est important ! Cela compte beaucoup, surtout quand c'est un bon public, ce qui n'est pas toujours le cas !

BG : Comment s'est déroulée votre rencontre avec Christophe Malavoy ?

Michel Aumont : Cela date déjà d'un moment puisqu'il m'avait fait travailler dans son film " La vie dont le prince est un enfant", de Montherlant. Il jouait le rôle principal et il m'avait donné le rôle du père supérieur qui a une scène magnifiqueà la fin ! On s'était bien entendu ! On s'est donc retrouvés comme çà, parce que les gens nous ont choisi, à tort ou à raison ! On attaque la fin de la tournée, on a fait pas mal de villes comme Toulouse, Nantes, je ne sais plus...

BG : Corbeil-Essonnes, vous connaissiez ?

Michel Aumont : Ecoutez, je reconnais ! Comme je fais beaucoup de tournées, je confonds un peu tous les endroits ou les théâtre où je vais ! Mais celui-là, je le reconnais ! Donc, je sais que j'ai déjà joué là, il y a trois ou quatre ans ! Mais je ne saurais pas vous dire quoi ! En passant sur le plateau, j'ai reconnu la salle. Elle est belle, elle a l'air un peu grande ! Ce qui est marrant dans les tournées, c'est qu'on passe des salles très grandes à des salles plus petites. C'est curieux !

BG : Vous avez des projets pour le théâtre ?

Michel Aumont : Ah oui ! Je vais rentrer en répétition cette semaine pour une pièce jouée au Rond Point. Elle est, montée par Jean-Michel Ribes, avec Claude Brasseur et Judith Magre. C'est Jean-Michel Ribes qui fait la mise en scène. C'est une pièce d'un auteur français pas connu du tout. Il s'appelle Yves Ravey. Elle a un titre étrange qui s'appelle "Dieu est un steward de bonne composition". La pièce ressemble au titre, c'est à dire qu'elle est étrange, également ! Moi, çà me plaît ! On va voir, elle est curieuse et insolite ! Elle est originale !

BG : Et pour le cinéma ?

Michel Aumont : Au cinéma, c'est des choses que j'ai déjà faites et qui ne sont pas encore sorties ! Trois téléfilms depuis janvier dernier. Et puis j'ai fais un film de Valérie Lemercier. Son nouveau film qui s'appelle "Palais royal", avec Catherine Deneuve ! J'étais l'amant de Catherine Deneuve ! Hein ! Tel que vous me voyez là, tout de même !

BG : Dans "Le Jour du destin", la pièce qui vous jouez ce soir, vous avez le rôle d'un policier ?

Michel Aumont : Oui, oui, d'un policier , comment dire, assez machiavélique qui a un grand pouvoir dans le régime Franquiste et qui utilise ce pouvoir de façon assez dégueulasse, faut bien le dire ! Il est intelligent, il est manipulateur ! Sa spécialité est de ne jamais utiliser la violence ! Il manipule, il joue avec ses prisonniers, il les torture psychologiquement ! Au départ, il apparaît comme un salaud et, petit à petit, on découvre qu'il a quand même des failles et qu'il est humain !

BG : Vous jouez souvent des rôles de policiers ou de commissaires ?

Michel Aumont : J'en ai eu beaucoup, au début, au cinéma ! C'était un peu ma spécialité. J'ai joué pas mal de flics un peu dégeulasses !

BG : Avec le réalisateur Francis Veber, vous avez des projets ?

Michel Aumont : Avec Veber, je vais être dans le prochain ! Oui ! Parce qu'il ma dit depuis "Le Placard", je veux que tu sois dans tous mes films ! Tu sera mon fétiche ! Je joue dans des petits trucs ! Alors, dans le dernier, "Tais-toi !", avec Depardieu et Jean Réno, j'avais une réplique, c'était vraiment rien, un passage ! Mais dans le prochain, j'aurais trois petites scènes. Voilà ! Il est fidèle !

Photos : Bernard Gaudin ©

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Michel Aumont au Théâtre de Corbeil-Essonnes, le 26 novembre 2004