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Sarkozy aux Tarterêts !

Le jeudi 20 octobre 2005, Nicolas Sarkozy s'est rendu à Corbeil-Essonnes, dans le quartier des Tarterêts. Le ministre de l'Intérieur a profité de cette visite pour annoncer certaines mesures sensées lutter contre la délinquance dans les cités. Il a également dialogué avec les familles inquiètes de l'insécurité vécue au quotidien dans cette partie de la ville.

Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, Nicolas Sarkozy s'est déplacé à Corbeil-Essonnes (Essonne) pour rassurer les familles exaspérées de vivre dans un climat de violence et d'insécurité. Aux côtés de Serge Dassault, sénateur-maire de la ville, et Manuel Valls, député-maire d'Evry, le ministre de l'Intérieur a confirmé son intention de mener la vie dure aux voyous et autres mafieux.

 

 

 

 

 

- Arrivée de Nicolas Sarkozy, ici entre Manuel Valls et Serge Dassault.

Voici de larges extraits l'allocution prononcée par Nicolas Sarkozy aux Tarterêts, devant les acteurs institutionnels et sociaux agissant sur le quartier.

"Depuis une trentaine d'années, un fossé s'est creusé entre la France qui avance et la France qui est à la peine. Qu'on le veuille ou non, notre système est grippé. On ne dira jamais assez combien le chômage de masse qui pèse depuis des décennies et qui est ici quatre fois plus important que la moyenne nationale a provoqué comme dégâts.
On en dira jamais assez combien la perte de valeurs collectives a fait de désastres. Tous ces problèmes, certains quartiers les connaissent en concentration maximum avec le chômage, la violence, les trafics, le racisme, les problèmes de logement, le communautarisme.
Tous ces fléaux vont converger vers des territoires trop longtemps délaissés par la République. "

 

 

 

 

 

Les photographes se bousculent autour du ministre de l'Intérieur.

Il existe une énergie positive !

"Dans ces territoires, un immense effort de rattrapage doit commencer.
Dans cette salle, beaucoup d'entre vous agissent sur le terrain, notamment dans le domaine associatif. J'ai lu toutes les notes d'information qui décrivent votre action. Derrière chacune d'entre elles, j'ai trouvé du courage, de la détermination, de l'espérance malgré beaucoup de désillusion. Dans ce quartier, il existe toutefois des réussite. Il existe une énergie positive. Malgré les difficultés, il y a des succès exemplaires, il y a une jeunesse qui n'est pas condamnée à la passivité et à la délinquance. "

 

 

 

 

 

- Dialogue avec les habitants des Tarterêts.

L'intégration est en panne !

" L'intégration est en panne, l'intégration ne fonctionne plus. Quand je vois que certains jeunes de bonne volonté se voient claquer la porte au nez parce que leur nom ou la couleur de leur peau sont jugés comme un problème, je dis que la République ne remplie pas son rôle. Des zones de non droit se sont propagées, des zones au sein duquel la culture de la violence s'est imposée sur la culture du respect. Chacun est responsable de ses actes. Ici comme ailleurs, il n'y aura pas d'excuses et pas d'impunité. Les règles sont les mêmes pour tous et ceux qui le les respecteront pas seront sanctionnés.Les résultats sont là, même si rien n'est définitivement acquis. En trois ans, la délinquance de voie publique a diminué de 17 % et dans ce département, la baisse au cours des deux dernières années est de 5 % , la baisse de la délinquance est de 14 % aux Tarterêts. "

 

 

 

 

 

Les mères de famille ont fait part de leurs inquiétudes.

 

Un plan national de prévention de la délinquance !

" Les acteurs publics et associatifs sont ici en première ligne et je sais que votre mission est ingrate. C'est pourquoi je suis heureux de pouvoir vous rencontrer et faire converger nos efforts. Je pense présenter un plan national de prévention de la délinquance dans le courant du mois de décembre, fondé sur un triple diagnostic. Les violences aux personnes, premièrement, constituent le noyau dur de la délinquance, et les violences physiques ont connu une progression constante depuis dix ans, pour la première fois en 2004, nous avons eu une stabilisation du nombre de violences à la personnes. La délinquance des mineurs a quasiment doublé en une décennie. Ainsi, 21 % des personnes mises en cause ont entre 13 et 17 ans. La politique de prévention est essoufflée parce qu'elle se heurtent à de véritables carences. "

 

 

 

 

 

- Une manifestation attendait Nicolas sarkozy lors de son arrivée à l'Espace Ville des Tarterêts.

Inadaptation face à la violence en milieu scolaire !

" Absence d'objectifs au niveau national, des moyens, les publics, les territoires visés, entre le répressif d'un côté et le tout social de l'autre, je veux recadrer et recentrer notre stratégie de prévention. Insuffisance de coordination, partage d'information et continuité dans l'action, je veux clarifier le rôle de chacun, collectivité locales, acteurs publics, acteurs sociaux et multiplier les collaborations. Faiblesse de l'évaluation, nous devons disposer d'un système qui recense les bonnes pratiques et les expériences réussies. Inadaptation face à la violence en milieu scolaire qui a augmenté de 80 % en dix ans. Il faut instituer entre la communauté éducative, les familles, les forces de police et la justice, un partenariat beaucoup plus dense et plus réactif. "

 

 

 

 

 

Le ministre s'est invité à une réunion sur la prévention de la délinquance.

L'éducation est au coeur de tous nos défis !

" Démotivation du personnel du travail social dont la formation et la carrière mérite d'être réévaluée. Dans cette perspective, je crois utile de développer des formations adaptées aux réalités actuelles de la prévention. Parmi tous les axes sur lesquels je vais m'engager, il y en a un sur lequel je vais insister, celui qui touche à l'éducation. J'ai rencontré la communauté enseignante du quartier. Elle fait un travail extraordinaire sous l'impulsion farouche et innovante de Geneviève Piniau, le proviseur du lycée. L'éducation est au cœur de tous nos défis car c'est au plus jeune âge qu'il faut agir, c'est-à-dire instruire, former. Il faut lutter contre la délinquance scolaire parce qu'elle pourri la vie de chaque établissement. Elle détruit le travail des équipes éducatives. "

 

 

 

 

 

- Aux côtés de Serge Dassault et de Manuel Valls, le ministre a répondu aux questions des enseignants.

Permettre à l'adolescent de progresser et de se dépasser !

" Dans le cadre du plan de prévention, je retiendrai plusieurs pistes pour lutter contre l'absentéisme chronique qui est souvent l'antichambre de la délinquance. Je souhaite que soient d'avantage responsabilisées les familles et les élus. Il n'est pas possible qu'un enseignant soit dans l'obligation de s'y reprendre à dix reprises pour pouvoir contacter des parents. A l'avenir, le maire pourra effectuer auprès des familles des rappels à leurs droits et devoirs, notamment en cas d'absentéisme scolaire. Chez vous, l'échange d'information entre la police, l'éducation nationale et la mairie produit depuis 2004 des résultats. Depuis la mise en place de cette démarche, il y a peu d'absences injustifiées conduisant les enfants à errer dans les rues. L'accès aux internats, se sont des structures que je souhaite voir se développer et au sein desquelles un accompagnement pédagogique particulier doit permettre à l'adolescent de progresser et de se dépasser."

 

 

 

 

 

Nicolas Sarkozy a confirmé sa volonté de mettre un terme aux violences dans les cités difficles.

Il n'y a pas un quartier qui doit se sentir abandonné !

" L'objectif de cette structure est simple, il s'agit de sortir les jeunes qui le souhaitent de leur environnement quotidien et de la spirale de l'échec en leur offrant un cadre de vie stable et de nouvelles conditions d'encadrement éducatif, social et culturel. L'autre mesure à laquelle je crois, c'est celle des bourses scolaires au mérite. La réintroduction du brevet national, un soutien aux plus méritants en leur offrant un parcours de réussite. Ceux qui ne veulent pas respecter la loi, la sanction doit être forte et immédiate. Ceux qui veulent s'en sortir, la main tendue doit être généreuse et immédiate, pas de troisième solution. Pour moi les choses sont simple, il n'y a pas un quartier qui doit se sentir abandonné. Je sais qu'ici aux Tarterêts il se passe des chose admirables, et que la quasi totalité des habitants des Tarterêts veut vivre dignement, tranquillement et souhaite un avenir pour ses enfants."

 

 

 

 

 

- Le ministre de l'Intérieur veut lutter contre les systèmes mafieux dans les quartiers.

Je n'accepterai pas un système mafieux dans ce quartier !

" Mais il y a aux Tarterêts, ayons le courage de le dire, une minorité de caïds, de voyous qui agit dans une impunité qui n'est pas admissible, qui terrorise un quartier, un entourage, un environnement, qui polluent votre vie, qui vous rendent la vie impossible, qui empêche tout avenir économique pour ce quartier. Je suis venu vous dire que je n'accepte pas cette situation. Tout ceux qui auront ce comportement rendront des comptes et vous aurez des résultats rapidement. Nous prendrons les moyens qu'il faut. Je n'accepterai pas un système mafieux dans ce quartier comme dans aucun autre d'ailleurs. L'omerta, la loi du silence, la terreur, l'utilisation des plus jeunes, les réseaux de trafic de drogue, le chantage et le racket sur des entreprises employés par des bailleurs sociaux; dans ce quartier chacun doit bien comprendre que çà doit cesser. Il n'y aura pas d'impunité. "

 

 

 

 

 

Nicolas Sarkozy quitte Corbeil-Essonnes sous bonne escorte.

Nous ne partirons pas des délinquants, nous partirons des patrimoines !

" Que les familles des Tarterêts le sachent, c'est une bonne nouvelle pour vous, les CRS, les escadrons de gendarmes mobiles seront utilisés pour mettre un terme à cette situation. Les GIR seront utilisés pour poser des questions à des gens qui habitent dans votre quartier, qui ont de belles voitures, qui sont propriétaires d'appartements et que ne travaillent pas. Nous ne partirons pas des délinquants, nous partirons des patrimoines. En venant, je ne veux pas montrer votre quartier du doigt. Au contraire, je veux dire que dans ce quartier il se passe des choses admirables et remarquables. Mais il faut que les acteurs sociaux, la communauté éducative, les élus avec au premier rang le maire, puissent travailler tranquillement. Vous débarrasser des voyous et des mafieux, c'est le travail de la police et de la gendarmerie, c'est pas le travail des citoyens, des acteurs sociaux, de la communauté éducative."

Photos : Bernard Gaudin ©

 

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Assailli par une foule de journalistes, le ministre d'Etat a bénéficié d'une protection à tous les étages...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ministre semble beaucoup apprécier les bains de foule.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques moments de décontraction malgré les enjeux de la visite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michel Gaudin, préfet et directeur de la police nationale, était du déplacement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conseiller général Communiste, Bruno Piriou a tenté vainement d'approcher l'homme d'Etat.