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Une association pour défendre le silure ! *

Poisson à l'aspect très impressionnant, le silure fait l'objet de nombreuses rumeurs. Pour défendre son développement, une association à vocation nationale est née à Corbeil-Essonnes.

*(article dont un extrait est paru dans le "Républicain de l'Essonne" daté du 30 septembre 2004).

Yannick Le Gouill avec un silure capturé dans la Seine, aux environs de Corbeil-Essonnes, le 19 septembre 2004. Le spécimen mesure 1 m 60 et pèse 25 kilos.

 

Spécialisé dans la pêche aux carnassiers, Yannick Le Gouill est tombé un beau jour sur un spécimen hors du commun. Après un combat parfaitement inégal de quelques minutes seulement, le matériel n'a pas résisté. "Tout a cassé", se souvient le pêcheur. Surpris par la résistance de la proie, le Corbeil-Essonnois âgé d'une quarantaine d'années a voulu savoir à quelle espèce il avait eu à faire. " En me renseignant, J'ai fini par apprendre qu'il s'agissait probablement d'un silure et je m'y suis intéressé ", a confié l'amateur de pêche au gros. Après avoir rencontré nombre de spécialistes en la matière, Yannick Le Gouill s'est équipé avant de traquer à nouveau l'imposant carnassier.

Le résultat ne s'est pas fait attendre puisque ce jour là onze silures ont été capturés dont l'un pesait 9 kilos. Depuis, avec d'autres pêcheurs spécialisés, Yannick Le Gouill éprouve une réelle passion pour ce type de pêche mettant en présence un poisson très décrié. Aussi, il souhaité créer une association pour défendre le silure et son développement. Président de l'Union Nationale Pour la Protection du Silure (UNPPDS) dont le siège est à Corbeil-Essonnes, Yannick Le Gouill s'est fixé un certain nombre d'objectifs. " Notre but est de dissiper tous ces malentendus colportés à propos du silure ", précise-t-il. " On parle d'un monstre qui renverse des barques, qui mange des chiens, voire des enfants tombés à l'eau ! C'est tout et n'importe quoi ", insiste le président de l'UNPPDS.

Le silure est le prédateur du poisson-chat et de la brème.

Un prédateur utile ?

Fort d'une cinquantaine de membre, le mouvement national multiplie les manifestations pour rétablir une certaine vérité. " Nous participons régulièrement à des animations organisées par les Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de la région ", souligne Yannick Le Gouill en voulant montrer le vrai visage du silure et donner envie aux pêcheurs potentiels de s'y intéresser. Selon lui, le silure est le seul prédateur du poisson-chat et de la brème, deux espèces qui ont envahi nos fleuves et nos rivières en se gavant d'œufs de gardons, de carpes et autres tanches.

" Il s'attaque aussi à certaines écrevisses qui minent les berges en faisant leur nid." D'après, Yannick Le Gouill, le silure est donc un prédateur utile qui contribue à un certain équilibre. Toutefois, le responsable de l'UNPPDS reste prudent concernant l'avenir. Il est vrai que l'homme est le seul prédateur du silure. En effet, celui-ci n'est pas inquiété dans son milieu naturel. " A ce sujet, il faut savoir que ces types de poissons se mangent entre eux quand ils ne trouvent plus la nourriture nécessaire ", tient à préciser Yannick Le Gouill en évoquant une période proche où ces monstres d'eau douce ne pourront plus se développer.

C'est au début des années soixante-dix que le silure a été introduit en Ile-de-France.

"C'est déjà le cas dans le Rhône et dans la Saône, des deux régions où le silure est le plus présent ", estime-t-il. Introduit volontairement dans les années soixante-dix. En Ile-de-France, le silure a été introduit volontairement au début des années soixante-dix. C'est à Paris intra-muros que l'alevinage a été effectué par des pêcheurs séduits par l'espèce découverte dans les pays de l'Est. " Quand ils ont cerné le fabuleux potentiel de pêche que représente ce poisson, ils ont tout de suite pensé à une nouvelle façon de pêcher en France ", explique le président de l'association corbeil-essonnoise.
Avec le réchauffement de la température, le silure a véritablement proliféré en région parisienne. Désormais, il n'est pas rare d'attraper des spécimens de plus d'un mètre. Ce fut d'ailleurs le cas à l'occasion de l'animation proposée, le dimanche 19 septembre 2004, par l'AAPPMA de Corbeil-Essonnes. Ce jouer là, Yannick Le Gouill et quelques-uns de ses adhérents sont venus à bout d'une pièce mesurant 1 m 60 et pesant 25 kilos.

La pâche dans une barque légère est conseillée pour capturer le silure.

En France, un nouveau record a été établi cet été dans le delta du Rhône avec une prise longue de 2 m 56 et affichant les 110 kilos sur la bascule. Pour capturer le silure, il est recommander de la pêcher d'une barque légère avec du matériel adapté. Le procédé souvent employé est celui du " clonck ", technique sonore qui consiste a attirer le poisson jusqu'au leurre à l'aide d'un bruit régulier. Reste ensuite à ferrer le silure et à la fatiguer en suivant le courant.

Si vous êtes intéressé par ce nouveau type de pêche sportive, vous pouvez contacter l'Union Nationale Pour la Protection du Silure en téléphonant au 06.09.47.91.80 ou en tapant http://silureblanc.free.fr sur votre clavier d'ordinateur.

Yannick Le Gouill est parfaitement équipé pour pêcher le silure.

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